1. L'importance de la communion sainte et de la communauté
Dans Romains 16,16, Paul écrit : « Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Églises de Christ vous saluent. » À travers ce verset, nous percevons combien Paul insistait sur la communion sainte, sur la façon dont les membres de l'Église devaient manifester les uns envers les autres une vraie affection, une profonde intimité spirituelle dans le Christ. Il ne préconise pas simplement l'acte de s'embrasser en soi ; il exhorte ceux qui sont devenus frères en Christ à exprimer chaque fois, par leurs salutations, un amour authentique et un lien spirituel profond. Aujourd'hui, dans nos Églises, nous nous saluons souvent par une poignée de main, une étreinte ou un geste fraternel similaire. À l'époque de Paul, et en particulier dans l'Église de Rome, le « saint baiser » constituait une salutation courante, dont la portée « sainte » soulignait qu'il fallait s'approcher les uns des autres avec un cœur pur et centré sur le Christ.
Le pasteur David Jang, commentant l'exhortation de Paul, rappelle que l'Église, en tant que communauté, n'est pas simplement un rassemblement humain, mais qu'elle est un seul corps (One Body), formé de membres interdépendants. Ainsi, la « main droite ne peut ignorer la main gauche » et « l'œil ne peut oublier les efforts du pied ». De même, l'Église est constituée de membres se soutenant mutuellement, tous unis en un seul ensemble. Lorsque Paul écrit à l'Église de Rome : « Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser », l'affirmation sous-jacente est : « Vous êtes déjà unis. Vous formez, en Christ, un seul corps. »
Ensuite, Paul ajoute : « Toutes les Églises de Christ vous saluent. » Nous constatons ainsi qu'au temps de l'Église primitive, même si les communautés chrétiennes étaient géographiquement dispersées autour de la Méditerranée, elles ne vivaient pas en totale méconnaissance ou en isolement, mais étaient déjà reliées les unes aux autres en Christ. Partie de Jérusalem, la Bonne Nouvelle s'était rapidement propagée jusqu'à Antioche, en Asie mineure, en Macédoine, en Achaïe, et jusqu'à Rome par l'intermédiaire des apôtres, implantant de nombreuses communautés. Ces Églises échangeaient régulièrement des nouvelles par lettres, soutenaient l'œuvre missionnaire financièrement, envoyaient des apôtres ou des collaborateurs et se trouvaient ainsi étroitement liées.
Le pasteur David Jang souligne qu'une telle « connexion » et « solidarité » démontrées par l'Église primitive sont riches d'enseignements pour les Églises d'aujourd'hui. À l'ère d'Internet et des moyens de communication modernes, les Églises peuvent, plus facilement et plus rapidement que jamais, partager leurs nouvelles, leurs ressources et leur soutien. Pourtant, il n'est pas rare de constater des divisions, des barrières, et la tendance à se refermer sur soi. Malgré la facilité de communication largement supérieure à celle de l'Antiquité, l'esprit de solidarité et de collaboration, qui caractérisait l'Église primitive, n'est parfois pas véritablement cultivé. Cela nous rappelle qu'il nous faut retrouver cette « connexion » et cette « communion » ecclésiales que Paul nous présente en exemple.
Le verset : « Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser » implique ainsi que l'Église se revête de la sainteté, accueille mutuellement chaque membre avec amour, sollicitude et conscience d'être un corps. Dans l'Église de l'époque, on voyait des croyants issus du judaïsme et d'autres issus du monde païen, avec des cultures, des langues et des traditions religieuses bien distinctes. Pourtant, en demandant : « Saluez-vous par un saint baiser », Paul appelle ces croyants à une « hospitalité » transcendante, une hospitalité qui dépasse toute différence et tout mur de séparation. C'est-à-dire qu'ils ne devaient pas oublier, malgré leurs parcours différents, qu'ils étaient frères en Christ, et devaient donc se saluer avec sincérité et dans une communion fraternelle.
Le pasteur David Jang, explicitant ce passage, insiste sur le fait que « personne ne doit être rejeté dans l'Église ». On ne doit écarter personne en raison de son statut social ou de ses origines, pas plus qu'en raison des différences de forme entre Église institutionnelle et Église indépendante. La « salutation par un saint baiser » n'est pas un simple rite formel ; elle suppose une intimité spirituelle, une attitude de service mutuel, et un soin des uns envers les autres. L'image d'une Église où chacun ouvre grand son cœur pour saluer son prochain demeure un modèle intemporel de la véritable vie communautaire.
Après avoir souligné la valeur de la communion sainte, Paul, dans les versets 17-18, met en garde contre les dangers qui menacent la pureté et l'unité de la communauté : les conflits et les « scandales » (tout ce qui cause la chute). C'est une suite logique à « Saluez-vous », car pour préserver cette communion, il est indispensable de rester vigilant. Paul exhorte ainsi : « Je vous exhorte, frères : prenez garde à ceux qui suscitent des divisions ou qui occasionnent des chutes, contrairement à l'enseignement que vous avez reçu ; éloignez-vous d'eux. » Il met en garde contre la présence de personnes qui sèment la discorde et entraînent d'autres à la faute. Il demande aux croyants de s'en distancier, afin de préserver l'unité de l'Église.
Le pasteur David Jang explique que, pour maintenir la communion sainte au sein de l'Église, il faut discerner et se prémunir contre tout ce qui détruit les relations et pousse au péché, à l'intérieur comme à l'extérieur. Paul, dans sa correspondance avec les Églises (Corinthe, Galatie, etc.), avertissait souvent ses lecteurs de l'influence de doctrines hérétiques et de groupes semant la zizanie. Même à l'époque de l'Église primitive, il était courant de voir surgir des forces de division, car l'Église n'est pas un lieu rempli d'anges parfaits, mais une communauté humaine marquée par le péché. Ainsi, Paul exhorte : « Ne vous laissez pas entraîner par ces choses. »
Les « fauteurs de divisions » sèment querelles, conflits, calomnies et rivalités, répandant la discorde au sein de la communauté. Le livre des Proverbes 6 mentionne d'ailleurs « celui qui sème la discorde parmi les frères » comme l'une des choses que l'Éternel déteste. Quant aux « fauteurs de scandales », ils peuvent constituer des pièges pour la foi d'autrui, poussant certains à la tentation ou les détournant de la vérité. Paul qualifie ces individus de personnes « qui ne servent que leur ventre », préférant servir leurs intérêts égoïstes plutôt que de vivre pour Christ. Par de douces paroles et des flatteries, ils trompent ceux dont la foi est encore fragile.
Afin que la communion demeure saine et sainte dans l'Église, Paul recommande de repérer ces individus et de s'en écarter. Le pasteur David Jang souligne qu'aimer ne signifie pas pour autant tout accepter, y compris l'influence néfaste de comportements ou d'enseignements erronés. Une attitude de « tolérance absolue » peut parfois rendre l'Église malade. Pour préserver la sainteté, il faut parfois, comme le dit Paul, « prendre ses distances » avec sagesse. Certes, avant d'en arriver là, on devrait d'abord tenter de conseiller ou de corriger fraternellement, mais si la situation ne peut être redressée, il est alors nécessaire de protéger la communauté.
Dans la suite, au verset 19, Paul félicite l'obéissance de l'Église de Rome, obéissance qui est notoire, et formule cette prière : « Je veux que vous soyez sages pour le bien et simples pour le mal. » Le sens, dans le contexte, est clair : ne vous laissez pas emporter par les conflits ou les faux enseignements ; cherchez plutôt à grandir dans les œuvres bonnes et restez « naïfs » quant à ce qui est mal. Être « sage pour le bien » implique que la communauté chrétienne sache mettre en pratique et développer l'amour, le service, la justice, et qu'elle agisse avec discernement. Être « simple pour le mal » signifie ne pas s'y intéresser, ne pas s'y associer au point d'en connaître les rouages et d'y succomber.
Lors de sa prédication sur ce passage, le pasteur David Jang insiste sur la tendance moderne à être surinformé quant au mal (violence, immoralité, injustice, etc.), alors que nous sommes souvent peu formés à pratiquer concrètement le bien et la charité. Les médias nous inondent de récits négatifs, nous sommes constamment exposés à toutes sortes de péchés, mais nous ne nous entraînons pas assez à « devenir sages pour le bien ». Il nous faut donc entendre l'exhortation de Paul : nous éloigner du mal, ne pas nous en targuer de fausse compétence, mais au contraire rechercher la maîtrise du bien afin de pouvoir le pratiquer abondamment.
Au verset 20, Paul déclare : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus soit avec vous ! » Il s'agit d'une promesse et d'une certitude : l'Église aura, en fin de compte, le dessus sur Satan, ce pouvoir malfaisant qui sape la communauté. Pour un temps, le diable peut encore s'opposer à l'Église, mais « le Dieu de paix » détruira sa puissance, et l'Église connaîtra la paix parfaite en Dieu.
Le pasteur David Jang, à propos de ce verset, explique que, face aux innombrables luttes internes et externes auxquelles l'Église fait face, beaucoup se demandent : « Quand tout cela va-t-il cesser ? » Mais Paul affirme que Dieu « bientôt » mettra Satan à terre. Cependant, ce « bientôt » s'inscrit dans le temps divin (kairos) et non dans notre évaluation humaine. Jusque-là, il revient à l'Église de rester ferme dans la communion sainte, de ne pas se laisser entraîner par ceux qui provoquent la discorde et l'erreur, et de demeurer « sages pour le bien et simples pour le mal ».
2. Conflits, tentations et solidité de l'Évangile
À partir du verset 21, Paul mentionne ses collaborateurs : « Timothée, mon compagnon de travail, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes compatriotes, vous saluent. » Nous découvrons ici que Paul, en train d'écrire depuis Corinthe, envoie sa lettre à l'Église de Rome, accompagné de ces personnes. Timothée est le « fils spirituel » bien-aimé de Paul, souvent chargé de veiller sur les Églises (par exemple à Philippes). Nous savons par Philippiens 2,20 que Timothée était pour Paul un collaborateur de confiance, « qui se soucie sincèrement de [votre] bien ».
En commentant ce passage, le pasteur David Jang souligne à quel point des « collaborateurs » sont indispensables pour résoudre ou prévenir les conflits et épreuves de l'Église. Si Paul avait été seul, il aurait difficilement pu gérer les problèmes de Corinthe, de Galatie ou d'autres régions, en plus de la controverse à Jérusalem. Grâce à Timothée, Silas, Luc, et d'autres, qui comblaient l'absence de Paul et soutenaient les communautés par leur encouragement et leurs services variés, le ministère de Paul a pu s'étendre sur un vaste territoire. L'Église est bien un seul corps, mais chacun de ses membres est appelé à remplir sa fonction pour que l'ensemble se tienne fermement.
Les noms de « Lucius, Jason et Sosipater » suggèrent également l'ouverture et la dimension internationale du ministère de Paul. Jason, par exemple, est la personne qui a accueilli et protégé Paul à Thessalonique (Actes 17), subissant même des poursuites judiciaires et une amende. Sosipater (ou Sopater) vient de Bérée (Actes 20) et participa à l'annonce de l'Évangile dans plusieurs régions. Paul les inclut dans la salutation adressée à Rome, montrant ainsi que l'Église n'est pas un organisme centré sur un seul apôtre ou un seul dirigeant, mais une véritable « réseau » d'hommes et de femmes unis dans la mission.
Au verset 22, on lit : « Moi, Tertius, qui ai écrit cette lettre sous la dictée, je vous salue dans le Seigneur. » On découvre alors que Tertius est celui qui tient la plume sous la dictée de Paul pour cette Épître aux Romains. Certains exégètes pensent que Paul avait une mauvaise vue ; dans Galates 6,11, il dit avoir écrit en « grosses lettres ». À l'époque, il était courant de recourir à un secrétaire (un « scribe ») pour transcrire une dictée, puis d'ajouter une salutation de la main de l'apôtre.
Le pasteur David Jang fait remarquer que, si l'on ne prête pas forcément attention à ce rôle d'« écrivain », Tertius jouait néanmoins une fonction cruciale pour la communication de la Parole inspirée. Non seulement il prenait sous dictée, mais il devait aussi comprendre le contenu, et le retranscrire fidèlement pour en garantir la bonne réception. Toute l'histoire de l'Église est jalonnée de ces « collaborateurs de l'ombre », dont l'engagement discret a été essentiel. Ainsi, le pasteur David Jang met en avant que « Dieu n'oublie jamais la fidélité de ceux qui servent dans l'ombre ». Bien souvent, les conflits naissent de personnes recherchant prestige et reconnaissance, tandis que celles qui servent humblement assurent la stabilité et la croissance de la communauté.
Le verset 23 poursuit : « Gaïus, mon hôte, et l'hôte de toute l'Église, vous salue. Éraste, le trésorier de la ville, et notre frère Quartus vous saluent. » Gaïus est aussi mentionné en 1 Corinthiens 1, l'un des rares baptisés par Paul lui-même à Corinthe. Quant à Éraste, appelé « trésorier de la ville », il était probablement un fonctionnaire chargé de l'administration financière de Corinthe. Cette mention prouve que l'Église n'était pas isolée de la société ou de l'économie de son temps : des personnalités occupant des postes publics embrassaient aussi la foi chrétienne.
Le pasteur David Jang fait observer qu'à travers cet exemple, on voit comment l'Église primitive accueillait des personnes de toutes conditions sociales. L'Évangile visait « toutes les nations » et « tous les milieux » : le riche, le pauvre, l'esclave, l'homme libre, le fonctionnaire romain, le juif, le Grec... Cette diversité, qui est un atout, devenait cependant aussi un terreau potentiel de conflits, par exemple à cause de divergences culturelles, ou de différences de statuts économiques. C'est pourquoi Paul, tout au long de ses lettres, encourage la tolérance mutuelle, le service réciproque, et la prudence face aux divisions et aux scandales.
Au verset 24 (selon la traduction, le contenu peut se fondre au verset 23), et enfin aux versets 25-27, Paul conclut sa lettre par une doxologie solennelle. Il écrit : « À celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, selon la révélation du mystère caché dès les temps éternels... mais maintenant manifesté... ». Il rappelle que l'Évangile, qu'il prêche, est le grand mystère de Dieu, longtemps voilé et maintenant pleinement révélé en Jésus-Christ. Le salut promis depuis l'Ancien Testament est accompli en Christ.
Le pasteur David Jang explique que si Romains se termine sur une telle note de louange (doxologie), c'est pour souligner encore une fois l'ampleur, la profondeur et l'universalité de l'Évangile : ce n'est pas une doctrine religieuse parmi d'autres, mais le plan de rédemption universel conçu par Dieu « dès les temps éternels » et enfin révélé. Paul précise que ce mystère est maintenant ouvert « à toutes les nations, afin qu'elles obéissent par la foi », rappelant le but ultime : amener toutes les nations à la foi, et par là, au salut en Christ.
Le verset 26 évoque « la révélation du mystère... par les écrits des prophètes », montrant que l'Ancien Testament annonçait déjà la venue du Messie. Les prophètes avaient prédit cet événement ; il s'est accompli par la Croix et la Résurrection de Jésus. Et cet Évangile n'est pas réservé aux seuls Juifs ; il s'adresse « à toutes les nations ». L'Église annonce la Bonne Nouvelle, doit surmonter les conflits et obstacles qu'elle rencontre, et doit s'appuyer sur la force de l'Évangile. En effet, c'est pour porter la lumière à toutes les nations que Dieu a révélé ce mystère.
Paul déclare que c'est « cet Évangile [qui] peut vous affermir ». Autrement dit, la solidité de l'Église et du croyant repose sur l'Évangile du Christ, révélant l'amour de Dieu et sa justice. Entre les multiples pensées, philosophies et coutumes du monde, c'est uniquement l'Évangile qui garde l'Église ferme. Paul est convaincu qu'en s'appuyant sur l'Évangile, l'Église résistera aux conflits et aux tentations. Finalement, au verset 27, il conclut : « À Dieu, seul sage, soit la gloire, par Jésus-Christ, aux siècles des siècles ! Amen. »
Le pasteur David Jang qualifie la progression de cette finale de « symphonie théologique ». Paul mentionne d'abord les dangers dans l'Église, puis recentre ses lecteurs sur la mission glorieuse de cette dernière, et enfin, il rend gloire à Dieu. Le but de l'Église n'est pas simplement sa préservation ou sa croissance numéraire, mais avant tout la gloire de Dieu. Or, cette gloire jaillit quand l'Église annonce le Christ, s'édifie sur un fondement solide et amène toutes les nations à l'obéissance de la foi. Ce passage final de l'Épître aux Romains montre qu'en bâtissant son unité et sa communion, l'Église fait resplendir la solidité de l'Évangile dans un monde qui ne le connaît pas.
Dans Romains 16,16-27, trois idées sont donc évoquées : la « communion de l'Église », le « discernement ecclésial », et la « solidité de l'Évangile ». « Saluez-vous par un saint baiser » symbolise un amour profond et une intimité spirituelle au sein de la communauté. « Éloignez-vous des fauteurs de divisions et d'obstacles » exhorte l'Église à la pureté, à l'unité et à la fermeté dans sa marche. Enfin, l'assurance que « le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds » et que « l'Évangile peut vous affermir » révèle qu'en dernier ressort, Dieu protège et consolide l'Église par sa puissance et sa providence.
Le pasteur David Jang précise qu'en regard de notre contexte contemporain, où l'Église peut être prise à partie par la société et traverser des tentations internes, la solution n'est pas dans la simple autoprotection, mais dans le recentrement sur « l'Évangile ». Comme Paul le souligne, l'Évangile est la « puissance de Dieu » qui transforme, régénère et consolide l'Église. Si l'Église, au lieu de s'ancrer dans cette vérité, se laisse happer par des intérêts politiques ou mondains, elle ne fera que s'exposer davantage aux divisions.
Le pasteur David Jang ajoute également qu'être « sages pour le bien et simples pour le mal » nécessite un renforcement de la communion fraternelle et de l'entraide spirituelle, au-delà des simples rencontres dominicales. L'étude de la Parole, le partage et le service mutuel nous aident à discerner et à rejeter le mal. Lorsque les croyants s'aiment et se font confiance, toute tentative de division ou de fausse doctrine a peu de chances de prendre racine.
Les salutations échangées entre les Églises aux temps de Paul dépassaient la simple politesse. Elles signifiaient : « Nous sommes un seul corps, nous prions les uns pour les autres, nous nous soutenons. » Pour perpétuer cela aujourd'hui, il faut surmonter les clivages confessionnels, géographiques ou nationaux, et s'ouvrir à la collaboration dans la louange, la mission, le service. Il ne s'agit pas seulement d'organiser des rencontres de convivialité, mais d'entrer dans une relation spirituelle réciproque, partageant ressources, personnes et prières selon les besoins.
Le chapitre 16 de Romains aborde ainsi, en conclusion, les dangers présents dans l'Église (conflits, fausses doctrines, etc.) sans les nier, mais renvoie à l'Évangile comme force motrice qui transforme et ramène l'Église à sa vocation première : être un seul corps, saint et uni. Les conflits naissent là où l'on a perdu de vue la puissance et la vérité de l'Évangile ; les mensonges prolifèrent quand on déforme l'essentiel. Mais si l'Église reste attachée à l'Évangile, « le Dieu de paix » chassera tout ce qui l'attaque, et accomplira ce que Paul promet : « Il écrasera Satan sous vos pieds. »
Le pasteur David Jang souligne l'actualité de ce texte, mettant en garde contre les divisions et l'hostilité qui se manifestent parfois au sein de l'Église, quand bien même celle-ci devrait être un canal de réconciliation pour le monde. Si l'Église ne reflète pas l'harmonie et la paix du Christ, comment le monde pourrait-il découvrir, à travers elle, la puissance de la Bonne Nouvelle ? C'est précisément pour cette raison que Paul s'élève si vivement contre « ceux qui créent des divisions » et « ceux qui font tomber ». L'enjeu concerne l'identité même de l'Église.
Ainsi, l'Église est une communauté de « saint baiser », qui partage la paix, mais elle doit aussi exercer un discernement sans concession envers « ceux qui provoquent des divisions ». Ces deux réalités n'entrent pas en contradiction. D'un côté, l'amour, l'accueil et l'hospitalité ; de l'autre, une fermeté qui s'oppose aux doctrines et aux comportements susceptibles de détruire la communauté. Ce conseil, valable à l'époque de Paul, reste d'actualité pour nos Églises. C'est lorsque nous respectons ce principe que la « solidité de l'Évangile », dont parle Paul, se manifeste pleinement.
Enfin, « À Dieu, seul sage, par Jésus-Christ, soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen. » nous rappelle que toute chose vient de Dieu et retourne à Lui. C'est Dieu qui donne la puissance à l'Évangile pour transformer l'individu et établir l'Église selon son dessein. C'est Lui qui nous sort de nos divisions et fait de nous un peuple uni pour refléter sa gloire. Aussi l'Église doit-elle, par sa louange, réaffirmer constamment : « À Dieu soit la gloire ! » et avancer en fidélité à l'Évangile, en demeurant unie, et en servant de témoignage pour le monde.
Le pasteur David Jang, commentant la conclusion de Romains 16, exhorte les Églises et les croyants d'aujourd'hui à se souvenir que si, d'une part, elles sont encore exposées aux divisions et tentations qui sévissaient déjà autrefois, elles sont, d'autre part, appelées à veiller et à bâtir la communion par la prière et le service. Sur le plan personnel, chacun de nous devrait s'exercer à vivre la recommandation : « Soyez sages pour le bien et simples pour le mal », s'examinant à la lumière de l'Évangile. En marchant dans cette voie, nous pourrons alors compter sur l'intervention du Dieu de paix qui « brisera Satan » et dont la grâce de Jésus-Christ nous comblera.
Le passage de Romains 16,16-27 met en évidence la nature profonde de la communauté ecclésiale : une communion sainte et hospitalière, une vigilance contre tout ce qui détruit l'unité, et une référence ultime à la solidité de l'Évangile, culminant dans la louange à Dieu. Le pasteur David Jang montre ici qu'en restant fidèle à l'Évangile, l'Église peut surmonter les divisions et les conflits, et que, plus nous nous éloignons du mal, plus nous cultivons le bien, plus « le Dieu de paix » nous conduira dans sa paix. Cette exhortation résonne à notre époque, et la visibilité ou l'invisibilité de l'Église dans le monde en dépend. L'essence et la mission de l'Église consistent dans la sainteté, la concorde, et la force puisée dans l'Évangile. Telle est la vérité que doivent garder les croyants d'aujourd'hui. Et en embrassant pleinement cet appel, l'Église et les croyants entrent dans le grand dessein du salut, celui qui rend à Dieu toute gloire « par Jésus-Christ, aux siècles des siècles ».
Le pasteur David Jang, en conclusion, rappelle que cette ultime exhortation de Romains 16 s'adresse directement à nous. Le risque de divisions est toujours présent, la culture ambiante étant souvent en décalage avec la foi, et notre faiblesse nous exposant à mille tentations. Dès lors, la communauté doit redoubler d'amour mutuel, de vigilance et de service, afin d'empêcher l'émergence de brèches qui faciliteraient la discorde. En même temps, il faut discerner et rejeter ce qui cherche à corrompre l'Évangile. Sur le plan individuel, « être sage pour le bien et simple pour le mal » implique de nous laisser instruire et transformer par la Parole, de sorte que notre vie soit façonnée par l'Évangile à chaque instant. Ainsi, le Dieu de paix accomplira sa promesse, et la grâce de notre Seigneur Jésus Christ nous sera abondamment accordée.
Romains 16,16-27 esquisse donc le portrait idéal de la communauté : communion sainte et hospitalière, discernement lucide à l'égard des fauteurs de troubles, et attachement indéfectible à l'Évangile, tout cela au service de la gloire de Dieu. Le pasteur David Jang souligne que si l'Église, plutôt que de sombrer dans la division, chemine vers une sainteté unificatrice, c'est parce qu'elle est portée par la puissance de l'Évangile. Lorsque nous nous éloignons du mal et nous approchons du bien, « le Dieu de paix » est fidèle pour guider son peuple vers la paix. Cette perspective demeure un signe pour le monde, et un engagement pour les croyants. L'identité même de l'Église et sa mission se trouvent dans la sainteté, l'unité, et la fermeté de l'Évangile, et c'est là, aujourd'hui encore, la vérité à laquelle nous sommes appelés à adhérer. En vivant selon cet enseignement, l'Église devient partie prenante du grand drame du salut, et peut proclamer : « À Dieu, seul sage, par Jésus-Christ, soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen. »
En guise de synthèse, nous avons abordé Romains 16,16-27 sous deux angles : (1) la communion sainte et l'importance de la communauté, et (2) les conflits, les tentations et la solidité de l'Évangile. Paul ne se contente pas de souhaits aimables ; il réaffirme la vocation fondamentale de l'Église, met en garde contre les divisions et les fausses doctrines, et montre que la force de l'Église, sa persévérance, viennent de l'ancrage dans l'Évangile, qui nous pousse à rendre gloire à Dieu. Le pasteur David Jang le réaffirme : si l'Église exerce discernement et amour, respectant ces exhortations, « le Dieu de paix » la protégera, et l'Évangile se répandra toujours davantage. Il s'agit d'une vérité intemporelle, valable autant à l'époque de Paul qu'aujourd'hui. Puisse la grâce de Jésus-Christ abonder en nous ! Que se réalise pleinement, dans nos communautés, la communion sainte et l'unité qu'appelait de ses vœux l'apôtre Paul ! Amen.